Mon nom
Murat, c'est le nom
De mon grand-père.
Je ne l'ai pas fantasmé
Au creux du jupon humide
D'une intrigante napolitaine
Accrochée au cou
D'un maréchal d'empire.
Murat, c'est le nom
De mon père.
Je ne l'ai pas volé
Aux vents auvergnats
Qui caressent la croupe
D'un volcan éteint
Sous la neige en feu.
Murat, ce n'est pas juste
Le pseudo-costume d'emprunt
De Jean-Louis, le poète maudit
Aux yeux bleus écorchés
Dans des buissons de mélancolies
Poisseuses et sublimes.
Murat, c'est mon nom à moi.
Pour de vrai.
– Pour Jean-Louis Bergheaud (dit Murat)
avec toute mon admiration à rebrousse-poil, sincère et désinvolte –