Si un jour
Si un jour fatigué
Je me résigne à écrire
Pour qu’on m’aime
Comme un gros chat
Ronronnant ses caresses
Avachi sur les cuisses
De la foule paresseuse
Fous-moi dehors sous la pluie
Dans la tempête de neige
Et demande à la grêle
De me gifler trois fois
Jusqu’à ce que je me souvienne
Qui je suis
Avec mes questions chuchotées
À contre courant
Dans les vents dominants
Qui gueulent et qui proclament
Mais si après
Tu tournes sept fois
Ta langue dans ma bouche
Là, je ne dirai plus rien
— Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments, gribouiller des traces —