Il y a 5 ans, abasourdi comme tout le monde par la déflagration de ce 7 janvier 2015, je faisais mes premiers pas sur les réseaux sociaux que j'avais boudés jusque là. Novice, j'ouvrais donc un compte facebook pour la première fois afin de regarder, écouter ce que le monde, la foule disait, ressentait à cet instant précis où la liberté d'expression venait d'être attaquée dans sa chair avec une violence inouïe. J'ouvrais ce compte facebook pour me sentir moins seul dans cette incompréhension qui allait gangrener peu à peu ce nouveau siècle, et pour essayer certainement de retrouver – comme nous tous au creux de cette empathie collective – un peu d'apaisement dans ce chaos que je croyais passager...
5 ans après, le chaos est permanent, ici où ailleurs, les censeurs et la bien-pensance moralisatrice ont changé de bord ou de camp. On brûle des livres, on interdit des concerts, des films, par voix de pétitions, de manifestations, ou de prosélytisme incessant. Et on lynche à tour de bras, au gré des émoticônes du moment.
Il est donc temps pour moi aujourd'hui de fermer définitivement, en fin de soirée, cette page connectée qui n'a plus de sens à mes yeux. En ce 7 janvier, je trouve que c'est un « beau jour » pour quitter les réseaux artificiels de la dictature de la pensée formatée.
Bonne continuation à vous.
( Je reste présent sur mon blog : http://thierrymurat.canalblog.com/ )
— Sur ma page facebook, dernier message avant autodestruction
de toutes mes connexions sur les réseaux dits sociaux / 7 janvier 2020 —