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Le blog de Thierry Murat

5 décembre 2019

Dichotomie

deuxmains

Chaque jour, ou presque, une nouvelle question philosophiquement complexe est tirée du grand chapeau médiatique afin d'apporter une unique réponse simple, vulgaire et prédigérée pour le bétail post-humain neurasthénique. 

Ces derniers temps, j'entends ici ou là, sur les réseaux de l'ultra moderne bêtise interconnectée qu'il ne faut absolument pas séparer l'œuvre de l'artiste. La question est évidemment complexe... Mais comme toujours, la réponse imposée par les haut-parleurs virtuels des algorithmes est très simple. Comme chez Orwell dans 1984, le cheminement de la pensée nourrie d'arguments est systématiquement écarté afin de réduire le risque de discernement au degré zéro de la réflexion. Peut-on séparer l'œuvre de l'artiste ? Non. Il ne faut pas. Point à la ligne. 
C'est mal. (Fin de la discussion). 

À l'écart du cyber-brouhaha, je reste comme d'habitude sans voix, les bras tombants au milieu de tant de certitudes péremptoires et je pense soudain à Federico García Lorca... 

Je me dis qu'il aurait certainement préféré, lui, que l'on sépare son œuvre de sa vie d'homme au moment précis où les milices franquistes posèrent froidement sur sa tempe le canon d'un pistolet automatique au détour d'un chemin boueux. Son seul crime était d'avoir écrit des poèmes dérangeant la pensée unique érigée en système. Mais ce ne sont pas ses livres que l'on a interdits ou brulés, c'est sa cervelle que la meute docile a fait exploser en l'exécutant à bout portant comme un chien. On ne sépare pas l'œuvre de l'artiste ! 
Enfin ! Puisqu’on vous le dit... 

Alors, je pense à lui et aux centaines de poètes muselés ou assassinés de par le monde au fil de l'histoire humaine et je pisse comme je pleure sur la morale en plastoc préfabriquée par les petits procureurs autoproclamés de la justice facebookienne, twitterienne ou médiapartiste de ce siècle misérable. 

Je pense aussi à Rimbaud, qui au détour d'une lettre à son ancien professeur de français, eu la vision extralucide d'écrire : « Je est un autre ». En quatre mots seulement, il rebattait soudainement toutes les cartes poussiéreuses de la vieille littérature, ouvrant enfin à l'infini les portes rouillées des horizons du geste artistique et de la pensée libre & immorale avant de mettre définitivement les voiles vers les mers du sud pour y vendre des armes, de l'opium et des filles de joie, nous laissant tous, ici-bas, dans la fange confortable de nos petites certitudes. 

 

— Dans mes carnets / Fragments de doute — 
(Dessin de Federico García Lorca / détail) 

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4 décembre 2019

The Garden

garden

« And there was trouble 
Taking place 
Trouble 
Taking place 

There, inside the garden » 

 

— PJ Harvey / The Garden, 1998 — 
(Dans mon Digital Revio, fragments d'automne) 

1 décembre 2019

Rétrograder

corot

La prose indigente et consensuelle du XXIe siècle me fait profondément chier. 
Alors, en ces temps maussades d'étiquetage automatique, de philosophie de supermarché, d'ubérisation de la pensée, de disette intellectuelle et de jeunisme culturel, mon cœur relit les anciens. 

Je préfère apprendre dans les vieux bouquins ce qui a construit la civilisation, plutôt que lire ceux qui essayent de me réexpliquer ce qui la détruit à petit feu. 
Ce qui fait certainement de moi un antimoderne, sans aucun doute. Ou un « réac », si ça peut en arranger certains, qui par manque de vocabulaire ou de littérature ont un peu de mal à nuancer leurs jugements expéditifs. 


— Dans mes carnets, en toute franchise —
(Peinture : Jean-Baptiste Camille Corot, 1855) 

30 novembre 2019

Communiqué #6

bijoux

Au moment même où l'on découvre, 150 ans après avoir été couchée sur le papier, cette magnifique strophe inédite et manuscrite des Fleurs du Mal, nous apprenons à l'instant que le fantôme de Jeanne Duval, la célèbre muse de Charles Baudelaire, vient de déposer ce matin une plainte pour harcèlement sexuel à l'encontre du prince des poëtes.
Certainement réveillé par les hurlements incessants du Metoo, le spectre de la belle mulâtresse de la Porte Saint-Antoine a fait savoir sur les réseaux sociaux que tout allait être mis en œuvre pour « détruire la carrière du troubadour pornographe mondain » (sic). Voilà qui risque fort de compromettre, vendredi prochain chez Drouot, la vente aux enchères du manuscrit retrouvé, en partenariat avec France Inter et Télérama... 

Dans ce climat très tendu, les réactions des internaute·e·s ne se sont pas fait attendre : « Je te kiffe trop, Jeanne ! Et j'te suis à fond dans ton délire... Total soutien ! », aurait même twitté ce soir Aya Nakamura, la célèbre instagrameuse et influenceuse de la nouvelle chanson française engagée. 


— C'était un communiqué de Jusqu'ici-Tout-Va-Bien — 
(Merci de nous avoir suivis) 

29 novembre 2019

Interlude (ad libitum)

zoopraxiscope

— Chut, Lucien... Ne me dites rien. 
À voir votre manière de danser je suis certaine que,
vous au moins, vous n'êtes pas un pervers narcissique. 

— Nous ne pouvons hélas préjuger de rien, très chère Justine...
Tout n'est ici qu'illusion d'optique dans le grand tourbillon
cyclique de l'existence. Mais ce qui est sûr, c'est que je bande
comme un salaud. 

— Ah ah ah ! Oh, Lucien...
La vie avec vous est tellement magique et animée.
Venez ! Allons vite nous faire un rail de coke
et partouzer dans la piscine de l'hôtel ! 

— Justine... Je dois vous avouer quelque chose. 

— Chut, Lucien... Ne me dites rien.
À voir votre manière de danser je suis certaine que,
vous au moins, vous n'êtes pas un pervers narcissique. 

— Nous ne pouvons hélas préjuger de rien, très chère Justine... 
Tout n'est ici qu'illusion d'optique dans le grand tourbillon 
cyclique de l'existence. Mais ce qui est sûr, c'est que je bande 
comme un salaud. 

— Ah ah ah ! Oh, Lucien...
La vie avec vous est tellement magique et animée.
Venez ! Allons vite nous faire un rail de coke 
et partouzer dans la piscine de l'hôtel ! 

— Justine... Je dois vous avouer quelque chose. 

— Chut, Lucien... Ne me dites rien... 


(... ad libitum) 

dancingcircle

Le zoopraxiscope, ce merveilleux jouet optique donnant l'illusion 
d'un mouvement cyclique, fût inventé par Eadweard Muybridge. 
Il permettait une projection sur grand écran à l’aide 
d’une lanterne magique. (Dessins : Eadweard Muybridge, 1893 / Dancing) 

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28 novembre 2019

Intérieur

inside

Le poète s'en tient presque 
toujours au « presque ». 

Il nous regarde avec son ombre
et se poste sans posture sur le seuil
de la porte qu'il a entrouverte.
Sur le point de nous faire accéder
au « tout » de la pièce vide, 

il nous laisse entrer presque seul.
Et c'est là que tout se joue ;
dans ce presque rien d'hospitalité,
le poème se transforme alors
en chaise, amphore ou candélabre... 

Et « tout » est « presque » là,
comme au premier jour du monde. 

 


— Dans mes carnets, écrire des fragments —
(Dans mon Digital Revio, photo presque inopinée) 

27 novembre 2019

Trois paysages

3paysages

— Dans mes carnets / Fragments gribouillés — 

26 novembre 2019

L'ignorant

boismorts

« Dans l'ombre et l'heure d'aujourd'hui se tient cachée, 
ne disant mot, cette ombre d'hier. Tel est le monde. 
Nous ne le voyons pas très longtemps ; juste assez 
pour en garder ce qui scintille et va s'éteindre 
pour appeler encore et encore, et trembler 
de ne plus voir. Ainsi s'applique l'appauvri, 
comme un homme à genoux qu'on verrait s'efforcer 
contre le vent de rassembler son maigre feu... » 


— Philippe Jaccottet / « L'ignorant », 1958 (extrait) — 
(Dans mon atelier / Bois morts (détail) / Monotype sur Velin d'Arches, 
50 x 65 cm / Thierry Murat © 2019) 

25 novembre 2019

Propaganda

ishliebe_fb

— Dans mes carnets / Allégorie uchronique d'un populisme 
connecté et ordinaire — 

23 novembre 2019

Blanc (fragments de)

blanc

C'est l'hiver demain.
Et le souffle blanc du chant
des oiseaux
se fige à l'horizontale 
comme les épées de glace 
qui pendent aux toitures verticales 
d'un paysage en équilibre. 

Si l'on est attentif à la beauté
des interstices aux aspérités universelles,
alors on peut voir parfois 
et même toucher
la transparence 
du silence blanchâtre des cantiques, barcarolles,
berceuses, arias, 
ou cantates volatiles, 
se dessiner dans le froid des brumes 
qui se lèvent sur les entremondes, 
pour éclore au cœur des âmes vagabondes. 

C'est l'hiver demain. 

 

— Dans mes carnets / Écrire des fragments — 
(Dans mon atelier, acrylique blanche sur tôle rouillée) 

21 novembre 2019

Justitia 2.0

tribunalis populus

— Dans mes carnets / Archives — 

19 novembre 2019

Certitude

uncertain

De la confrontation avec le monde, nous ne faisons que du journalisme. Et ce n'est pas de la littérature. De la confrontation avec les autres, nous ne faisons que de la rhétorique. Et ce n'est pas de l'art. De la confrontation avec les idées, nous ne faisons que de la polémique. Et ce n'est que de la merde. 

De la confrontation avec nous-même, nous faisons de la Poésie.
Et c'est essentiel. 


— Dans mes carnets, notes en vrac — 
(Photographie © Alain Etchepare, 2018 / détail) 

17 novembre 2019

Aphorisme

berger

« Quand le troupeau devient trop con,
le chien de berger se transforme en loup. » 

— Proverbe paysan — 
(Photographie : anonyme, vers 1920) 

15 novembre 2019

Cartoon

Pat&Tic

— Dans mes carnets / Fragments gribouillés — 

13 novembre 2019

Communiqué #5

cantine

Alors que le climat semblait être relativement apaisé sur les réseaux sociaux depuis trois jours, nous apprenons à l'instant que la présidente·e de l'association MVE21 (Mieux Vivre Ensemble au XXIe siècle), vient de soumettre un projet de proposition de loi visant à instaurer au moins une fois par semaine dans les cantines scolaires des menus LGBTQ+. « Ceci afin de garantir une parfaite harmonie dans ce carcan sociétal responsable de la construction mentale qui défini arbitrairement le genre masculin et féminin et qui stigmatise toutes les différences tout en cautionnant la discrimination dans une complicité silencieuse ! » (sic). 
La présidente·e de MVE21 suggérerait donc au menu de nos chères petites têtes blondes une sélection de plats à base d'espèces animales et végétales hermaphrodites ou non genrées, éventuellement cuisinées aux hormones génétiquement modifiées, comme par exemple la fricassée de chapon & escargots de Gomorrhe, le risotto aux œufs de mérou non fécondés, ou la salade de maïs & tulipes de Lesbos... 
Ce programme de « cantine inclusive » pourrait, par la suite, être prolongé dans tous les Ehpad du territoire afin d'impliquer, dans cette démarche progressiste, toutes les générations et en particulier « nos séniors qui portent encore en eux les préjugés réactionnaires d'un siècle archaïque. » (fin de citation)

Inutile de préciser que les commentaires sur la toile suite à cette annonce ont été, une fois de plus, très vifs et très nombreux... Au cœur de ce festin idéologique, les internaute·e·s n'avaient pas l'intention de se priver de dessert... « À quoi ça sert d'avoir la frite si t'as pas les moules ?! », aurait même twitté ce matin Jean-Marie (de la Sarthe), auquel aurait répondu, non sans une pointe d'humour, Jean-Claude (président du club de pétanque de Sainte-Barbe-sur-Yvette) : « Ça sert à quoi le cochonnet si t'as pas les boules ?! ». Tous deux, visiblement grands fans d'Alain Bashung... 

 


— C'était un communiqué de Jusqu'ici-Tout-Va-Bien —
(Merci de nous avoir suivis) 

12 novembre 2019

Spirit

spirit

— Dans mon atelier / acrylique sur tôle rouillée / Ø 57 cm / 
Thierry Murat © 2019 — 

11 novembre 2019

La boue

Degas

« Dehors, je vois de la boue, un lac de boue qui submerge les prés, les routes et s'étale jusqu'au pied des collines. Le Montgirmont est une montagne de boue, aux pentes si molles qu'elles semblent s'affaisser, couler du haut en bas jusqu'à devoir s'engloutir dans la fange qui les assiège. Les hauts s'effacent, noyés dans l'épaisseur de la pluie. Seuls les sapins des Hures, serrés au faîte de la côte, barrent le ciel d'une ligne têtue et tiennent bon sous le déluge. » 


— Maurice Genevoix, 1916 / Ceux de 14 (extrait) — 

(Monotype sur papier / Edgar Degas / 1890) 

10 novembre 2019

Siècles (la légende des)

stage

Perdus quelque part entre la fin d'un siècle et le début d'un autre, nous cherchions dans le hurlement des guitares et dans le feedback des pédales delay overdrive une fuite sauvagement calculée. Quelques amplis achetés au rabais et une batterie nomade sédentarisée dans notre cave en coloc, histoire de se faire croire une énième fois à la légende éternelle du rock'n'roll band. On se la jouait même pas poètes, juste pseudo musicos dévastés. On n'avait rien à dire. Ni a perdre. 

C'était 2001, l'odyssée de la post modernité technoïde déjà obsolète. Dans la file d'attente vers les toilettes du sous-sol de cet entre-deux-siècles, on pouvait encore toucher le cul des filles qui allaient se faire un rail d'héro, et nous frotter à leur poitrine moite et animale sans craindre de se faire hashtaguer comme des porcs. Au pire on se prenait une baffe ou un verre de tequila dans la gueule et puis on remontait sur scène pour y vomir du décibel. 

Nous avions trente ans, certains vingt. Et nos rêves furieux de rockstar se sont arrêtés là, dans un ultime et pathétique cataclysme supersonique. Il reste cet enregistrement, exhumé de la mémoire vive d'un siècle mort-né. 

 

— Dans mes carnets / Fragments retrouvés — 
(Smöl / mai 2001, Bordeaux) 

1 novembre 2019

Celebrate

animabilis_jubilé

Il y a un an, jour pour jour, ANIMABILIS sortait en librairie au bout de presque deux ans de labeur exigeant et acharné, à essayer de faire fusionner la poésie du verbe avec les élipses de l'image, puis à travailler et retravailler encore la langue du XIXe siècle dans une mise en scène hors du temps, réglée au millimètre, comme une horloge... 
Ce matin, en feuilletant les 160 pages déjà jaunies dans mon carton à dessin, le silence autour de ce récit dessiné reste toujours aussi assourdissant qu'un vol de corbeaux dans le ciel gris du marché éditorial français, saturé de vide en flux tendu. Alors... Quoi ? Gentil public au goût de chiotte...Tu as perdu ta langue ?

Et soudain, la voix spectrale du vieil Hemingway me sort de ma torpeur aigre-douce : « Tu dois être préparé à toujours travailler sans applaudissement. Quand on a du succès, c'est toujours pour les mauvaises raisons. Et quand on devient populaire, c'est toujours dû au pire aspect du travail effectué. » 

Alors je souris en pensant au livre à venir... qui sera sûrement le dernier. 

— A N I M A B I L I S / Thierry Murat © éditions Futuropolis / 
En librairie depuis le 1er novembre 2018 —
(Dans mon Digital Revio / Photo d'atelier, table de travail, avril 2018) 

29 octobre 2019

Lumen Minus

lune

« Si les religions ôtent sa vraie poésie à la lune, les sciences n’ont nul souci de la lui rendre ; la véritable science, par dédain de l’hypothèse, la fausse science, par recherche des panacées et des pierres philosophales. La lune, pour l’astrologue, c’est le signe sous lequel il y a dans le nouveau-né mâle trop de sang de femme, et dans le nouveau-né femelle trop de sang d’homme ; d’où l’hermaphrodite et l’androgyne et les faux sexes ; et la lune crée sur la terre Sodome. Pour l’alchimiste, c’est l’argent, luna, lumen minus, le soleil étant l’or. Pour les savants positifs et pratiques, c’est une force, faisant coïncider avec ses syzygies les hautes et basses marées ; Newton la calcule, la latitude de la lune est la mesure des angles des nœuds et ne passe jamais cinq degrés ; Robert Hook tâte sa chaleur, et lui trouve si peu de calorique et de clarté qu’il faudrait cent quatre mille trois cent soixante-huit pleines lunes pour équivaloir au soleil à midi. La lune n’a guère moins à se plaindre de l’astronome qui la fait chiffre que de l’astrologue qui la fait chimère. Ajoutez à cela la sœur d’Apollon, la chaste déesse, etc. Les poëtes ont créé une lune métaphorique et les savants une lune algébrique. La lune réelle est entre les deux. » 

— Victor Hugo, 1864 / Le Promontoire du Songe (extrait) — 
(Daguerréotype de Jonh W.Draper, 1840,
considéré comme la première photograhie de la lune) 

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« Je veux bien être entièrement tenu 
pour responsable de ce que je publie ici, 
mais je ne peux en aucun cas être jugé 
coupable de n'avoir pas écrit ou dessiné 
ce que 
tu aurais voulu voir ou entendre. » 

Bien cordialement, 
– La Direction – 

 














 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




































 

En ce moment sur ma table de nuit :

 

 

 

 

 

 


(En application cutanée, trois fois par jour. 
Protège l’individu des névroses collectives et sociétales. 
Puissant analeptique, riche en fer et en potassium.)

 

























































































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 









 



















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 











 

























 




























 






























 



































 












































 

























 























 










































 














































 














 



































































 


























 



























 






























































 


































 



























 







 

 



























 



























 


















































































































 
















































































































 







 

 
 
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