Posture !*
( * Ne pas confondre avec imposture )
– Projet de tee-shirt en série limitée, cherche financement participatif et solidaire –
( * Ne pas confondre avec imposture )
– Projet de tee-shirt en série limitée, cherche financement participatif et solidaire –
David Pajo est surtout connu pour être le guitariste du groupe Slint (principal groupe précurseur du post-rock au début des années 90) mais il fut aussi membre de Tortoise de 1996 à 1998 (il apparaît sur les albums Millions Now Living Will Never Die et TNT), puis de Zwan en 2003 (au côté de Billy Corgan) sur l'unique album du groupe intitulé Mary Star Of The Sea.
Ici, extraite de son plus bel album solo, une somptueuse folksong à la 6 cordes qui fleure bon le soleil, le sable, le sel et la torpeur...
Allez... Bonnes vacances !
– « Ten More Days » by David Pajo - From the album « Pajo » 2005 –
L’ange déchu
À tête d’ours
A traversé l’hiver
À reculons
À l’abri du peuple maudit
Il marche maintenant
Vers l’océan
Traversant les dunes
Pénétrant le sable brûlant
De ses pieds de bouc
Respirant les effluves
De safran
De ces fleurs immortelles
Qui s’évaporent
Et se condensent
Entre les interstices
Des strings
Des surfeuses
Le soleil embrase
Ses plaies
Et son âme se consume
En de minuscules
Particules d’écume
Qui ensemencent de sel
Son épiderme érectile
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments –
Au fond du jardin
Il y a une pierre
Sous cette pierre
Il y a un trou
Et dans ce trou il y a un chat
Sous ce chat
Il y a l'enfance
Et sous l'enfance
Il y a la vie d'avant
La vie d'avant l'enfance
Sous cette vie
Il y a la mort
Et sous la mort
Il y a la vie
La vie d'avant la vie
Au-dessus de tout ça
Il y a un jardin
Et au fond de ce jardin
Il y a une pierre...
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments –
(Peinture de Fabienne Verdier / Cercle sur Bleu Giotto - 2011)
Je ne suis
Qu'une partie
Du triangle.
Sûr de mon avalanche
Trigonométrique,
Je regarde :
En dessous
Du point A
De la cabane des mondes
D'en dessous.
Au dessus du point B
Des rêves miroirs du dessus.
Face au point C
Droit devant,
Derrière l'horizon en chantier.
Les mains des années
Sont des sanctuaires ;
Des jardins de roses
Inachevées.
Au début
C'est l'hiver.
Il neige des étoiles
Sur l'infiniment
Froid
Et lisse.
Puis vient le temps
Des éclats de ronces,
Par les fossés
Et les prairies
Ombragées
De nuages sucrés.
À l'abri des mensonges,
En plein midi
Où à l'heure du goûter.
Fais demi-tour...
Du fin fond
De ton enfance racine,
Prends le premier rayon
De pluie
Et ensoleille-nous
De souvenirs futurs.
– Dans mes carnets, mots en vrac / Dans mes cartons, image extatique –
(pour toi, François D, camarade de passage à la maison)
Celui-Qui-Sait
A voulu me dire...
Je n'avais rien demandé
Mais il a voulu me dire
Pour me guérir
Certainement...
De ses blessures à lui
Travesti en petit chaman
Autoproclamé
Dégoulinant de bienveillance
- Stratagème analytique
De l'enculade thérapeutique -
Il a badigeonné de ténèbres
Mes sources de lumière
À la fin du triste spectacle
Je suis parti
En chantant gaiement ;
« Dégage de ma prairie ! »
Celui-Qui-Sait
Ne sait rien
De celui qui aime
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments –
Mais qui êtes-vous donc,
Cher ami glané sur facebook,
Pour me tutoyer de la sorte ?
Avons-nous, jadis, gardé
Quelques cochons ensemble ?
Dans cette aube
Aussi indécise et floue
Que votre triste amitié virtuelle,
Je n'ai, hélas, pas souvenir
De cette délicieuse anecdote
Porcine et sociabilisante...
– Dans mes carnets, mots en vrac / Dans mes cartons, peinture sauvage –
Allez-vous donc vous laisser foutre en cul,
Encore longtemps, par l'opinion publique ?
Croyez-en mon expérience, mon ami...
Vous finirez embastillé
Par le totalitarisme populiste,
Bien avant l'abolition virtuelle
De la vindicte moraliste connectée.
Vous qui avez la noblesse de l'âme
Et la vigueur du coq en rut,
Écrivez donc de la poésie !
Vous pourrez tout dire...
Et surtout faire le contraire
De tous ces petits révolutionnistes
Théoriciens insoumis sur clavier azerty.
Eux qui font tant de phrases
Pour dire si peu de choses.
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments à la Voltaire et à la volée –
(gravure : encyclopédie Diderot & D'Alembert)
Quelle aubaine !
On t'offre sur un plateau télé interactif
Des héros et des boucs émissaires.
Tu as vraiment le cul bordé de like !
Des pouces dressés comme des phallus
Et des mises à mort virtuelles.
Du pain et des jeux...
On déterre les morts pour les juger.
Et on enterre les vivants pour les étouffer.
J'espère qu'au moins tu jouis,
Derrière ton p'tit écran tactile et érectile.
Profite... Profite.
Avant l'ultime déluge de cendres.
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments –
(image : Le dernier jour de Pompéi / docu-fiction produit par la BBC © 2003)
Dans ce monde
Où l'on n'a même plus le courage
De tuer pour manger,
Regarde la foule imbécile
Se connecter,
Se documenter
Et s'informer,
Paralysée par la peur
De penser,
Depuis que l'intelligence
A décidé
De devenir artificielle.
– Dans mes carnets / mots en vrac / écrire des fragments –
La fille du bourreau dormait nue,
Belle comme le jour, dans les buissons d'orties.
Rêvant de mandragores et de serpents galaxies,
Crachant leur sève autour de leur mue.
Par le chemin creux qui menait au dolmen,
Elle s’en allait rejoindre Adrien et Roland.
Le vent mauvais dans leurs cheveux de bohème,
L’un derrière elle et l’autre par devant.
À la saison des moissons elle cachait, précieuse et hautaine,
Les deux braises de ses seins comme au bout d'un tison.
L'humide secret dans les replis de sa robe de futaine,
Tendrement blotti entre ses cuisses et sa toison.
La fille du bourreau fredonnait des mélodies frivoles,
Espérant l'amour devant la grille de la geôle,
Où j'attendais la potence comme la grive attend l'aurore,
Fier comme l'orage, maudissant son père qui règlerait mon sort.
À mes chansons, on a coupé les ailes.
Pris dans les flammes au fourneau du vicaire,
Mes derniers vers ne seront que pour elle
Et ses fiévreuses caresses solitaires.
– Dans mes carnets, écrire des rimes à l'ancienne (comme la moutarde,
ou la tête de veau) –
Peinture : « Repos » de Vilhelm Hammershøi, 1905
Les fréquences
Infrabasses
Décollant la plèvre
De mon âme
Résonnent encor
Au fin fond
Des entrailles
De l'aube chamanique.
Là où la prêtresse
À quatre pattes
Suce les racines
Ancestrales
De la foudre.
Accueillant
Dans son entrecroupe
Toute la rage du monde ;
Les éclipses de feu
Et les averses de sève
Qu'elle avale comme
Du miel de forêt.
Un jour il faudra
Transformer furieusement
Les pourritures célestes
En joyaux éternels,
Pour les siècles à venir
Et pour ceux
Des mélancolies passées.
– Dans mes carnets / écrire des fragments –
(Photography © Rik Garret, 2014 / detail / glass plate collodion)
Comme vous le savez, le nouveau règlement général sur la protection des données (RGPD) entre en vigueur dès maintenant.
Conformément à cette mesure, je dois m'assurer que vous désirez réellement continuer à lire mon blog.
Ici, vos données cérébrales personnelles (votre âme, vos rêves, votre libido, votre conscience et vos intimes convictions) seront entièrement protégées et traitées avec bienveillance et considération, et ne seront ni partagées, ni vendues.
Si vous ne souhaitez plus être un tantinet dérangés, importunés ou émoustillés par ma modeste prose poétique ou mes images parfois légèrement olé olé, aucun harcèlement dans ma boite mail, ni aucune action en justice n’est nécessaire. Vous bénéficiez de la précieuse liberté de ne plus lire mon blog.
– Bien cordialement, La direction –
La fierté d'un troupeau
Qui passe
Agitant les sonnailles
De la rébellion
Se prenant pour une armée
Guérisseuse
Ou une grande marée
De pacotille
Porte toujours comme un fardeau
Ce je-ne-sais-quoi
De la détresse profonde
Post coïtum
De l'animal triste
En déroute
Privé de sa lumière
Individuelle
– Dans mes carnets / fragments –
– Je suis consultante en freelance pour une startup dans la foodtech.
En ce moment on est sur un business plan végan.
Un work in progress un peu borderline pour customiser
des chicken wings sur Instagram.
– Je vous trouve fascinante...
J'ai une envie folle de vous culbuter dans les magnolias.
* Bonnes soirées...*
Je crains de ne pas avoir suffisamment bien « expliqué » toutes les choses...
tous les mystères qui se dérobent dans l'étrange récit que je viens de finir
d'écrire et de dessiner.
Peut-être aurais-je du mieux éclaircir mon propos, au risque de faire
un livre « patapouf » qui aurait davantage plu à certains chroniqueurs bd,
avides de sujets bien documentés, bien exposés et bien développés.
Ou bien aurait-il fallu que j’aille carrément à la limite de l’hermétique ;
un récit n'ayant aucune prise. Fuyant comme une anguille...
Qui aurait séduit la presse généraliste et littéraire.
Elle qui porte toujours un regard attentif sur mon parcours en marge,
avec une curiosité bienveillante.
Je ne sais pas... Nous verrons bien.
Heureusement, il y a vous... Surtout vous.
Vous me direz ?
Et là... Joyce Carol Oates qui me murmure à l'oreille :
« L'autocritique, tout comme la chirurgie cérébrale auto-pratiquée,
n'est peut-être pas une bonne idée. »
Oui. Bref...
Pour l'heure, je m'attelle à la mise en couleur des 158 pages,
afin de renforcer le côté erratique de ce livre de bande dessinée,
à mi chemin entre le sombre et le lumineux.
That's all folks...
Priez les dieux des sources et des arbres, pour moi.
À très vite, en librairie !
Je vous tiendrai au courant.
– image extraite de mon prochain nouveau livre en cours, avant mise en couleur –
© Thierry Murat / Futuropolis
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– Écrire de la poésie cryptée sur mon blog, afin d'échapper
à la vindicte populiste et moraliste du troupeau sur les réseaux sociaux –
(et puis finir très-très bientôt mon nouveau livre en cours)
– Parle-moi encore de la déformation de la courbure
de l'espace-temps sur Mercure, mon amour, s'il te plait...
– Je t'ai déjà tout dit, là-dessus.
– Là-bas, une journée dure deux années... C'est bien ça ?
– Oui, mon ange... C'est à cause de la très forte marée gravitationnelle,
due à la très grande proximité du Soleil...
– Tu me réexpliques ?
S'il te plait, mon amour...
– Dans mes carnets, mots en vrac, écrire des fragments amoureux à la Jarmusch
et puis finir très bientôt mon nouveau livre en cours –
(Dessin d'Egon Schiele, 1909)
Les affirmations immolées
Qui s'échappent de la voix fragile du poète,
Sont des sphinx silencieux.
Celui qui persiste à les confondre
Avec de l'exutoire,
De la confession intime,
Ou (pire !)... du prosélytisme,
N'est qu'un misérable cloporte procédurier
Ou un phacochère puceau de l'âme.
– Bien cordialement, La direction –