bubbleGun
« Reincarnate I wonder who I might become
With the potential of a loaded gun
I could be as fresh as hard bubblegum »
— Joseph Arthur / Ashes Everywhere / from the album « Come to Where I'm From », Real World Records © 2000 —
(Dans mon Digital Revio, fragments d'été)
Odyssée
« Le naufrage oublié du paquebot "Afrique" en 1920 ; la plus grande catastrophe de l’histoire de la marine civile française. Parti de Bordeaux à destination de Dakar, il sombre par 43 mètres de fond, avec à son bord 602 passagers, dont 192 soldats africains de la Grande guerre. Seuls 31 hommes ont survécu. L’équipage, tout comme l’armateur, la Compagnie des Chargeurs Réunis, ont été blanchis sans que soient pour autant dissipés les mystères de cette tempête fatale, tombée dans l’oubli depuis des décennies... »
— L’odyssée du paquebot « Afrique » / Série d'été publiée dans le quotidien Le Monde.
Cinq épisodes illustrés, sur cinq jours de parution, dans la semaine du 12 au 17 juillet 2021 —
( Texte de Thomas Saintourens / illustrations de Thierry Murat / direction artistique, Christelle Laffitte )
2 / Naufrage dans les ténèbres
Entretien avec...
« Ne reste que l’Aube n’est pas uniquement une bande dessinée autour de la figure du vampire. La créature y officie comme un point d’ancrage, dardant un regard omniscient sur l’humanité. L'immortalité transpire de la première à la dernière page de l’album (...). En mettant en scène une créature qui a traversé les siècles, l’auteur met en lumière la lente déliquescence du monde. Ce faisant, il appuie l’idée que des outils comme les réseaux sociaux sont plus liberticides que libertaires.
Alors que Ne reste que l’Aube est sorti en librairie il y a quelques semaines, Thierry Murat a accepté de répondre à nos questions sur la genèse de son album et l'utilisation qu'il y fait de la figure du vampire. »
— www.vampirisme.com —
( L'interview vampirique est à lire ici... )
Apocryphe
C'est dans une très grande confusion que nous apprenons à l'instant cette information préocupante au plus haut point. En effet, il semblerait que plus de deux milliards de faux zinternaute·e·s viennent de signer la gigantesque fausse pétition en ligne : « #WeWantThruth ». Un taux de participation sans précédent ! Les algorithme·e·s retiennent leur souffle... Indubitablement, le monde s'interroge.
— C'était un communiqué de Jusqu'ici-tout-va-bien, merci de nous avoir suivis —
(Dans mes carnets pictographiés : Crétinus-Digitalum-Activistae-Numéricus / XXIe siècle)
Triptyque
Depuis 2016, j'écris les livres que je dessine, je dessine les livres que j'écris, et en silence j'interroge le monde. Mais depuis 2016, le monde a tellement changé qu'il serait peut-être plus prudent d'interroger nos propres changements intérieurs... pour ceux qui évidemment en ont encore le courage – je veux simplement parler du courage d'être au monde. Pour cela heureusement il nous reste la lecture, la fiction littéraire ou dessinée ; le seul monde où nos monstres tapis dans l'ombre peuvent s'apprivoiser en toute sérénité. Trois livres à lire cet été ; c'est certainement la plus audacieuse des invitations que je puisse formuler en ce vingt et un juin, pour ce nouveau solstice qui commence.
— ÉtuŋwAŋ, 2016 / Animabilis, 2018 / Ne reste que l'Aube, 2021 —
(Thierry Murat © Éditions Futuropolis)
Encrage
— Dans mes cartons, fragment de la page 163 de « Ne reste que l'Aube » / Brut de scan —
Oser (semi-auxiliaire falloir)
« Encore une belle surprise de lecture... On retrouve là le style élégant de l'auteur, aussi bien au niveau de l'écriture que du dessin et c'est véritablement une réussite. Un huis clos shakespearien qui parle en même temps d'humanité, d'inhumanité, de vampire, d'intelligence artificielle, il fallait oser... Et bien, j’ai envie de dire il faut ! Des lectures graphiques comme celle-là, j’en veux encore et encore. »
— Yoann Debiais, chroniqueur bd pour Comixtrip et l'Ivresse des Bulles —
(Ne reste que l'Aube / Thierry Murat © éditions Futuropolis / 176 pages en bichromie / 24,6 x 30,7 cm)
En librairie, depuis le 7 avril 2021
Ritualis Lyrae
« Je t'offre une de mes lampes — tu m'en offres le dessin. Sur cette proposition, le sculpteur Philippe Cuny développe depuis quinze ans un amical rituel avec les stars de l'illustration et de la bande dessinée. L'échange se fonde sur une vision, une sensibilité et une culture partagée. Le jeu mixe le cadeau croisé et l'exercice créatif. (...) Véga est l'étoile majeure de la constellation de la Lyre. Voici quatre siècles, l'astronome Johann Bayer l'a désignée "Vega (Alpha) Lyrae". Que trois noms de ses lampes brillent au firmament d'un atlas céleste de la Renaissance, Cuny l'a découvert comme ça. (...) Le ciel des artistes boucle toujours la boucle : il sait ce qu'il fait. »
— Texte de François Landon / Extrait de la préface du catalogue de l'exposition Philippe Cuny (Vega Alpha Lyrae), aux Rencontres Chaland à Nérac en octobre 2019 —
(Dans mon atelier, table de travail, juin 2021 / Dessin pour l'ami Philippe / « Ne reste que l'Aube... et la Grande lampe Lyre », encre de chine sur papier Velin d'Arches, 30 x 60 cm)
Spleenitude
Bien loin d'ici, ou de Cythère,
Dans les larmes odorantes de benjoin
Et dans la chambre nue de Baudelaire,
Des fleurs noires se pâment dans un coin.
— Dans mes carnets dessinés, écrire des fragments-hommages de rimes croisées —
Projections
« Nous sommes servis par des fantômes organiques, pensa-t-il, qui par la parole et l'écriture pénètrent notre environnement. Des fantômes avisés qui veillent, issu du monde physique de la vie réelle, et qui se manifestent à nous comme des projections envahissantes mais bienveillantes ; les battements anciens d'un cœur oublié. »
— Philip K.Dick / Extrait de « Ubik » / 1969 —
(Dans mon Digital Revio, fragments)