Sur Neptune, la question existentielle ne relève d'abord pas de l'esprit, mais d'une constatation que le « soi » – et non pas le « moi » – est la seule manifestation de conscience dont on ne peut pas douter. Seul le « soi » peut donc être tenu pour assurément existant. Et le monde extérieur, avec ses habitants, n'existe dans cette optique seulement comme une représentation hypothétique, et ne peut donc pas être considéré autrement que comme incertain.
Le phénomène du « soi » diffère complètement selon les Neptuniens ; certains évoquent, par exemple, l'archétype de la conscience du « moi » dialoguant avec le référentiel de l'espace-temps...
Si on envisage l'épistémologie neptunienne sur un plan ontologique, on se rapproche alors quelque peu du plutonisme archaïque, puisque la connaissance de quoi que ce soit d'extérieur à soi-même ne reste qu'une conjecture spatiale universellement incertaine.
— Dans mes carnets, écrire des fragments —
(Photo : « Les AquamenS », spectacle déambulatoire / Compagnie Machtiern, 2010)