Rétrograder
La prose indigente et consensuelle du XXIe siècle me fait profondément chier.
Alors, en ces temps maussades d'étiquetage automatique, de philosophie de supermarché, d'ubérisation de la pensée, de disette intellectuelle et de jeunisme culturel, mon cœur relit les anciens.
Je préfère apprendre dans les vieux bouquins ce qui a construit la civilisation, plutôt que lire ceux qui essayent de me réexpliquer ce qui la détruit à petit feu.
Ce qui fait certainement de moi un antimoderne, sans aucun doute. Ou un « réac », si ça peut en arranger certains, qui par manque de vocabulaire ou de littérature ont un peu de mal à nuancer leurs jugements expéditifs.
— Dans mes carnets, en toute franchise —
(Peinture : Jean-Baptiste Camille Corot, 1855)