Oraison
Heureusement, il y a encore des œuvres qui nous enculent par les yeux et nous arrachent l'âme. C'est ce qui fait que l'art est toujours bien vivant, même tyrannisé sous le linceul des pisse-froids jansénistes de la moraline cyberconnectée.
L'artiste, dont la seule posture est de se positionner dans le camp du bien, s'englue indéfectiblement dans la branlette de son discours de pseudo subjectivité, pour mieux cacher sa médiocrité objective.
Tu veux que je te sépare l'œuvre de l'artiste ? C'est pour offrir ? Tu veux la sauce à part ? C'est sur place ou à emporter ?
— Dans mes carnet, fragments de notes en ultra vrac —
(Photographie © Nobuyoshi Araki)