Des nouvelles d'ici (fragments #2)
Ce matin,
les rats des villes ont quitté le navire.
Ils font semblant de relire la peste de Camus
dans leur maison de campagne
en buvant du thé vert sur facebook.
Pas trop de bisous, madame la marquise.
Pas trop de bisous...
Gardez-en pour vous.
(...)
Et ici, on vit.
Depuis des siècles.
On regarde au loin
la fatigue des jours meilleurs
qui avancent.
Rentrer du bois.
Réparer les gouttières.
Plumer quelques grives.
Amener la petite au docteur ;
ce n'est qu'un mauvais rhume,
garde bien le lit au chaud
sous l'édredon.
— Dans mes carnets, fragments —