Wild
C'est avec le vent,
avec la pluie,
avec le bois sec stocké pour l'hiver,
avec la soupe aux cailloux
qui ronronne sur le poêle
à quatre pattes dans la boue,
et avec les os de la forêt qui craquent
dans la brume du matin,
qu'il faut défricher humblement
nos forces naturelles instinctives
et ancestrales.
Loin des mirages d’adulescents bio-urbains
mal connectés à l'essentiel.
Loin des colères névrotiques
des villes vertes de rage.
Loin du jeunisme citadin en trotinette,
et de ses slogans activistes
formatés pour smartphones
qui piétinent la ruralité originelle
et immémoriale des anciens.
Ma généalogie paysanne me chuchote
que l’état sauvage est une certitude
à chérir au fond de l’âme
en toute individuité.
Fuck you, little city rat. Im a survivor.
— Dans mes carnets d'automne, écrire des fragments —
(Dans mes carnets oubliés, dessin sauvage et inédit de 2016 © TM)