Abri
Ciel ouvert,
bas et obscur.
J'écris dans les ronces
et les bois morts.
Les certitudes
de la meute humaine,
galvanisée
par le vent mauvais,
griffent ma terre.
Mes mots
cherchent le terrier.
Je ne fais pas de procès,
j'essaye juste
de trouver un verbe
ou un synonyme de pourriture
pour finir la phrase
commencée il y a des siècles,
par hasard.
Je dessine
un oiseau mort décapité.
Je suis devenu
une boussole crépusculaire ;
un chant géomagnétique
désaxé.
Dans le vol froid du silence,
je pisse par inadvertance
sur les ruines des haruspices.
— Dans mes carnets, écrire des fragments —
(Dans mon Digital Revio, homelandes)