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Le blog de Thierry Murat

16 octobre 2022

#typœtry

mist

— Dans mon Digital Sketchbook, fragments typoétiques — 

24 septembre 2022

Automnale

tremendum

« Dans ce goût de l'amertume, il y a la conscience de l'agitation délétère du monde, et une aptitude à résister, parfois par l'engagement, parfois par la vis comica, parfois par l'échappée, la fuite même, l'évasion, le « hors de ». Régulièrement ne pas y être, ne plus y être. Une aptitude à la furtivité. Le territoire littéraire permet de sublimer tous les ressentiments et de goûter précisément l'amertume des choses, des êtres, des idées. Mais il existe des territoires symboliques qui ne sont pas ceux de la littérature, et qui peuvent nous apporter ce « magistral » dont nous avons besoin pour ne pas sombrer. Le goût de l'amertume, développer cette faculté, nous aide à devenir des arpenteurs du monde. Parce que nous ne craignons pas ce goût, parce que nous savons l'apprécier, il augmente la densité du monde, disons plutôt notre compréhension du monde. Ce goût de l'amer est aussi une façon de guérir du ressentiment. »

— Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste / « Ci-gît l'amer - Guérir du ressentiment », éditions Gallimard, 2020 — 
(Photographie : dans mon Digital Revio, ci-gît l'été...) 

8 septembre 2022

Chroniques martiennes

chroniques

En cette fin d'été 2022, le milieu de l'art et de la création visuelle est en ébullition. Les programmes informatiques de génération d'images à partir de descriptions textuelles suscitent l'émerveillement du public branché sur la culture geek, mais inquiètent les artistes professionnels, les illustrateurs de presse, les graphistes et auteurs de comics books. Parmi cette nouvelle génération d'intelligences artificielles, on dit, ici et là, que « Midjourney » semble imposer son efficacité de calcul aux vues de résultats esthétiques époustouflants. Entre l'inquiétude des uns et l'émerveillement des autres, je m'interroge... Comme je sais par expérience que, souvent, seule l'expérience peut amener des éléments de réflexions valables, je tente donc l'expérience ; « l'observation participante », comme disent les anthropologues. Je me connecte à « Midjourney » via le serveur Discord. 1,5 million d'utilisateurs au moment où je m’inscris. C'est beaucoup, mais assez peu par rapport à la population mondiale. Et pour l'instant, c'est peut-être mieux ainsi... Souvenons-nous que « Tay », l’intelligence artificielle de Microsoft lancée en 2016 n’avait mis que quelques heures à proférer des insultes nazies après avoir passé un peu de temps à « discuter » sur Twitter avec ses 300 millions de crétins d'utilisateurs mensuels dans le monde, à l'époque. Bref... Je me lance. Je tape « planète mars ». C'est tout. Pour commencer... Et sans surprise, j’obtiens une image à dominante rouge vif, très lisse, dans un rendu pseudo-photographique, assez basique, d'une vacuité impersonnelle affligeante. Une sorte d'image piochée aléatoirement dans le chapeau d'une loterie animée par le robot Curiosity de la Nasa. Je renouvelle l'essai. Mais cette fois, je commence à recopier le début du deuxième chapitre des « Chroniques martiennes », un texte de Ray Bradbury publié en 1955 : 

« Ils habitaient une maison en piliers de cristal sur la planète Mars, au bord d'une mer vide... » 

Puis, comme dans une recette de cuisine, j'y ajoute ensuite quelques lignes de « prompt » suplémentaires afin de préciser mes intentions graphiques, en rapport avec mes critères esthétiques, mes techniques habituelles de dessin, mes outils de prédilection, mes influences artistiques... « Noir et blanc, dessin à l'encre, pinceau, contraste, gravure, vieux comics, années 50, sépia… etc. » Soixante secondes plus tard, l'image apparait lentement sur mon écran comme au fond d'un bac de révélateur dans l'obscurité d'un labo photo argentique du début du XXème siècle... Je suis un peu déboussolé car le résultat est très proche de ce que j'aurais pu produire traditionnellement sur ma table à dessin... Mais je ne sais pas si je dois être fier de moi ou admiratif de la prouesse technique de la machinerie algorithmique, ou plutôt de ses concepteurs... Au delà des inévitables bavardages stériles et indigents à propos du droit d'auteur, de la récupération de données artistiques, du « plagiat organisé et de l'enrichissement de milliardaires de la Silicon Valley sur le dos de la précarisation des artistes visuels » (sic)... Au delà de tout cela, la seule chose que je peux dire, c'est que la création de cette image a été initiée par un humain vivant (moi) grâce à la description littéraire d'un autre être humain non-vivant (Ray Bradbury) et réalisée par un supercalculateur (Midjourney) qui a cherché, trié, analysé, mixé, des milliers (des millions ?) de fragments pertinents en puisant dans l'immense stock de matières visuelles générées par l'humanité depuis le paléolithique, désormais disponibles dans les entrailles de câbles et de silicium du big data. Le résultat ; une image inédite, qui n'a jamais existé auparavant, qui n'est ni un collage, ni un plagiat. Est-ce une promesse d'hybridation coévolutive entre l'humain et l'artefact ? L'ébauche d'un monde nouveau où la fragilité du vivant impose enfin la puissance de son être-au-monde à la machine inerte afin de continuer, malgré la numérisation de nos existences, à créer de l'aléatoire, de l'inutile, du non-prédictible, de l'accidentel ? Je ne sais pas... L'optimisme béat n'est pas mon fort. Mais j'aime bien ce dessin, sa facture, son cadrage, sa désuétude, sa justesse surannée... et son histoire. 


— Dans mes carnets, fragments of times — 
(image promptée et générée avec un réseau neuronal artificiel © Thierry Murat / sur Midjourney) 

2 septembre 2022

California Dreamin’

freeway

« C’est une histoire d’amour et de mort en terre d’or, et elle commence par le pays. La vallée de San Bernardino n’est qu’à une heure de route à l’est de Los Angeles par la San Bernardino Freeway, mais à certains égards c’est un endroit étranger ; non pas la Californie côtière des crépuscules subtropicaux et des doux vents d’ouest du pacifique, mais une Californie plus rude, hantée par le Mojave juste derrière les montagnes, dévastée par le souffle sec et brûlant du Santa Ana qui s’engouffre entre les cols à 160 km/h, gémit dans les eucalyptus coupe-vent et tire sur les nerfs. Octobre est le pire mois pour le vent, le mois où il est difficile de respirer et où les collines s’embrasent spontanément. Il n’a pas plu depuis avril. Chaque voix semble un cri. C’est la saison du suicide et du divorce et de la terreur rampante, partout où souffle le vent. Les mormons se sont installés dans ce pays inquiétant, puis l'ont abandonné. Mais quand ils partirent, les premiers orangers avaient déjà été plantés et, pendant les cent années suivantes, la vallée de San Bernardino allait attirer des gens qui s'imaginaient pouvoir vivre au milieu de fruits talismaniques et prospérer dans l'air sec. Des gens qui apportèrent avec eux leurs mœurs du Midwest en matière de construction, de cuisine, de prières, et qui essayèrent de greffer ces mœurs sur cette terre. La greffe prit de curieuses façons. » 

— Joan Didion © 1966 / « L’Amérique », Chroniques / éditions Grasset — 
(Photo : vidéogramme d’après « Jerry Cotton G-man Agent C.I.A. », un pulp movie de 1965) 

10 août 2022

Ici ça va

feux

Le feu est reparti hier soir dans une cinétique terrifiante. Un feu monstre. Beaucoup plus rapide et plus violent que la dernière fois. Un incendie plus bref aussi. Mais beaucoup plus destructeur. Le cataclysme impose désormais son propre rythme. Exponentiel comme la macro-économie. Dix kilomètres au nord de la maison. Chaos. La planète fait ce qu'elle a à faire dans son continuum affolant. Dans cet éclat brulant de réalité déferlante et sans nuance. Elle se contrefout divinement de nos angoisses solastalgiques pétrifiées dans nos projets décarbonés. Les incantations névrotiques des éco-activistes et les plans d'investissements du Cac40 pour une année moins énergivore... elle s'en balek, la planète. Elle fait ce qu'elle a à faire. Maintenant. Tout de suite. Ah, au fait... Merci d'avoir pris des nouvelles, ça me touche. Ici, ça va. 


— Dans mes carnets dessinés, fragments of times — 

19 juillet 2022

Cendres

 

burningDepuis sept jours, les cartes satellites digitalisées sur les écrans de nos smartphones, nous montrent la progression des deux monstrueux brasiers « en temps réel ». L'un sur la côte atlantique et touristique du Pyla, l'autre vers les terres rurales de Landiras. J'habite au milieu. Entre deux feux. La modélisation du territoire et la numérisation du monde n'ont aucun sens, face au réel lorsqu'on s'y cogne... physiquement. Une minuscule patrouille de canadairs survolle le désastre, perdue dans l'immensité d'un ciel de flammes. Vingt mille hectares de cendres en sept jours. L'équivalent de deux fois la superficie de la ville de Paris. Pendant ce temps, à soixante-dix kilomètres au nord de l'enfer, le bobordelais est inquiet pour son urbaine santé ; les fumées résiduelles de l'incendie lointain lui « picotent » un peu la gorge. Il se rassure avec la courgette bio qui, parait-il, protège l'organisme des particules fines... Les « spectaculaires » progrès de l'IA, du deep-learning et les investissements colossaux de ces dix dernières années dans la digitalisation de l'information et des services, ne nous sauveront pas des cataclysmes environnementaux en cours et à venir. La « déréalisation » – engendrée par les relations virtuelles ayant pris le pas sur les relations sociales incarnées physiquement – empêchera les humains d'agir car ils n’habiteront plus suffisamment ni leurs corps, ni le réel. Même si la fin du monde n'aura pas lieu, elle sera instagramable et disponible en streaming sur tiktok. C'est déjà ça... 

 

— Dans mes carnets dessinés, fragments of times — 

4 juillet 2022

Nowhere around

sea-shore

« Things are exactly as they seem 
But I'm nowhere around... 
You're where I was told to go 
If I don't want to be found. » 


— Joseph Arthur / Speed of Light / from the album « Come to Where I'm From », Real World Records © 2000 — 
(Photographie : dans mon Digital Revio, somewhere in homeLandes) 

22 juin 2022

Last trip

last_trip

C'était le vent 
sur la route 
qui faisait avancer 
le ciel. 
Vers l'ici et l'ailleurs, 
Kerouac 
avait semé le bordel 
partout. 
Une galaxie 
constellée d'ornières 
n'a pas le temps 
de s'habiller en phrases ; 
les mots calibrés .22 long rifle 
sont des météorites. 
Et toi... 
Que veux-tu garder 
dans ton joli cercueil ? 
La merde ou la poésie ? 

— Dans mes carnets, écrire des fragments — 
(Dans mon Digital Sketchbook, print) 

16 juin 2022

Analyse

rions_un_peu

3 juin 2022

Summer of Love !

T— Projet estival de tee-shirt activiste, en série limitée, cherche financement participatif, solidaire et responsable — 
(Produit prémium+, certifié « non-clivant ») 

7 avril 2022

Inordination

wonderwhere

Le solipsisme de nos neurotransmetteurs bio-connectés nous exhortait à trouver sacré le caprice des algorithmes. Ainsiab absurdo, nous en étions venus à envier la béatitude des machines. Notre conscience se confondait alors avec la platitude des écrans. 


— Dans mon Digital Sketchbook, fragment of times — 

15 mars 2022

Global

pixman2L'artiste de la modernité – celui qui expose ses œuvres sur instagram – est désormais tenté de transformer ses petites érections créatives en NFT. D'aucuns pensaient naïvement que l'ultime projet du « silicon capitalism » était seulement de virtualiser et de marchandiser un des derniers trésors vivants, à savoir les relations humaines connectées. Mais non... 
En fait, le projet est bien plus vaste. Et la spéculation sur la dématérialisation totale de l'art n'est que le début d'une enculade infiniment plus globale. 


Dans mon Digital Sketchbook, fragment non fongible — 

5 mars 2022

10ème jour

chars

En temps de guerre, lorsqu'on est très loin du réel qui cogne sur la ligne de front, le « oui mais » légitimise toujours la pleutrerie. Après s'être autoproclamé épidémiologiste de trottoir pendant deux ans, le commentateur du quotidien connecté se mue soudainement en géopoliticien de comptoir. Et quand on n’a pas forcément grand-chose à en dire, le poncif populiste est bien pratique pour participer au bavardage collectif sur le global network. 


— Dans mes carnets, fragment of times — 

16 février 2022

Trace

scribulusL'écrivain de la modernité – celui qui publie sur les réseaux sociaux – jouit de la traçabilité de son lectorat, comme la grande distribution avec le bétail ou les fruits et légumes. Il sait quand et par qui il est lu. Ce qui confère à l'immédiateté numérique le pouvoir d'octroyer la déception immédiate ; l'écrivain de la modernité sait, en temps réel, si il est lu par des cons. C'est indéniablement un gain de temps. Et donc, une certaine idée du progrès. 


— Dans mes carnets, fragment of times — 
(Scribe de Saqqarah / Égypte, 2600 av. J.-C.) 

11 février 2022

Géométrie

teknokub

Dans cet enfermement cubique et digital, les tribus étaient devenues hermétiques. Ceux qui avaient appris à aimer le vide en apprivoisant l'incertitude et l'inexplicable, en silence, donnaient vie à leurs angoisses secrètes. Et ceux qui avaient choisi de faire de leur souffrance un déni infantile, pour se rassurer, vomissaient sans répit une rage suicidaire prisonnière d'elle même. Dans ce réel numérisé, le parallélisme des mondes ne s'encombrait plus de l'utilité rationnelle de la géométrie euclidienne. 

— Dans mes carnets, fragments of times — 
(Photographie : Monolithe de Jean Nouvel, 2002 / Structure métallique sur plate-forme flottante en béton / Hauteur : 34 m / Arteplage de Morat, Suisse) 

3 février 2022

Collector !

foucault_popMichel Foucault, the famous pop icon of French Theory ! The Guru of post-modernist philosophy ! The King of post-structuralism ! This superb vinyl figure ( 9cm tall / $15 ) of Michel Foucault, the great french philosopher of the seventies, is especially for you, young fetishist « social justice warrior » of the 21st century... 

— Coming soon in this collection : Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze & Felix Gattari, Jean Baudrillard, Jacques Derrida... — 
( Collect them all !!!  And enjoy the vintage taste of French Theory ! ) 

 

20 janvier 2022

Mythe

récit ample

« S'attaquer à un mythe est toujours complexe. Avec Ne reste que l'AubeThierry Murat s'attelle à l'un des plus ancrés dans l'imaginaire collectif – le mythe du vampire – en évitant les poncifs et en détournant les attentes grâce à une approche futuriste, une tonalité mélancolique, un dessin immersif... » 


— Rémi Inghilterra / Journaliste bd / Chroniqueur chez BoDoï / Membre du comité de sélection au festival d'Angoulême — 
(Ne reste que l'Aube / Thierry Murat © éditions Futuropolis)
En librairie, depuis le 7 avril 2021 

10 janvier 2022

SpaceHole

spacehole 2

« Les résultats des dernières observations de la sonde spatiale Proktos ne laissent désormais plus la place au doute. Le trou du cul de l'univers est bel et bien en expansion, lui aussi. Et il aspire l'âme de l'humanité dans une gigantesque sodomie intersidérale. Nous allons donc tous mourir en faisant jouir le cosmos par l'anus. Et ceci risque bien, hélas, de prendre plusieurs milliards d'années... C'est terrifiant, mais c'est ainsi. Bonsoir. » 
C’est sur cette ultime annonce de la célèbre agence conseil en communication d’influence, Fuck’Off, que la totalité des réseaux sociaux se sont brusquement tus, hier au soir à minuit. Un dernier tweet du professeur Jean-Michel Fion (le très controversé youtubeur épidémiologiste pédophile aux 800 000 followers) s'est échappé du grand vide, avant de se désintégrer comme un pet quantique... Et puis le silence. 


— C'était un communiqué d'Ici_Même_en_Temps_Réel — 

(Merci de nous avoir suivis) 

5 janvier 2022

Révélation...

révélation_1— C'était un communiqué de Science_of_ze_Futur — 
(Merci de nous avoir suivis) 

31 décembre 2021

1er janvier 2122

NFW_122

En ce début de 22ème siècle, la valeur universelle – et donc la forme poétique – des messages de bonne année importait peu. À l'instar de n'importe quelle donnée valorisée non-fongible, les NFW (Non-Fungibles Wishes) flattaient surtout l'ego. Ils étaient distribués gratuitement tous les 1ers janvier par l'Empreinte Système à la crypto-populace, sur ses neuro-screens synchronisés. Les NFW étaient certifiés d'unicité, offrant ainsi une valeur médiane reposant uniquement sur la propriété individuelle augmentée. Ils pouvaient être revendus le double, le triple ou au centuple sur le GoodPlace. Ces crypto-vœux s'inspiraient ouvertement des fortune-cookies du 21ème siècle. Ce qui leur conférait un certain charme désuet en provoquant une charge émotive à bon marché, déjà supérieure à la valeur minimale avant spéculation.
Certains NFW contenaient des messages progressistes cryptés. Ça, c'était le petit premium+ offert par l'Empreinte Système aux avatars de la Knockchain, en chaque début d'année, afin de perpétuer le sens de la fête post-moderne pour les générations futures. 


— Dans mes carnets, fragments of times — 

25 décembre 2021

Joyeuses Fêtes !

foiegras_micuit

— Sur mes étagères / Plaisir d'offrir, joie de décevoir — 
(Produit premium+, certifié « non-clivant ») 

17 décembre 2021

So lonely, I could die

Heartbreak_Hotel

Le 10 janvier 1956, dans les studios RCA à Nashville, Elvis enregistre cette étrange complainte. Loin des swinging fifties. Au bord du précipice. En déséquilibriste visionnaire. Toute la légende naissante de ce gamin de vingt et un ans semble prendre racine dans ce white blues des bas-fonds, comme dans un film noir ; sur cette ligne de contrebasse qui suinte le long des rideaux flétris d'une chambre d'hôtel et dans ces maigrelettes notes de piano, étincelantes dans un ciel sans étoile. On est bien loin du frétillant Blue Suede Shoes qui tourne en boucle à la radio en cet hiver 56. Et si c'est encore un peu du rockabilly old school de Memphis Tennessee, il y a surtout ce trois-fois-rien d'autre chose qui se dégage du son orageux de Heartbreak Hotel... Mais quoi ?, me demandais-je fébrilement en terminant ce dessin. 


— Dans mes cartons, fragments dessinés — 
 (Dessin ©Thierry Murat / Magazine Pop Icons #1 / À paraître début juin 2022...) 

2 décembre 2021

Mars 2098

terrasse_moléculaire2

Quand je suis sorti sur la terrasse, l'épaisse brume d'azote avait envahi la vallée ; recouvrant totalement le squelette de la cité-morte. L'air était doux. Et mon rêve muet de la nuit dernière avait regagné la mémoire flash des espaces de stockage inframoléculaires, juste en dessous de la carlingue de la Villa Plasma. Ray Bradbury avait raison ; il faut se fabriquer des ailes durant la chute. 


— Dans mes carnets, écrire des fragments — 
(Dans mon Digital Sketchbook, visions) 

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AVERTISSEMENT :

 

 

« Je veux bien être entièrement tenu 
pour responsable de ce que je publie ici, 
mais je ne peux en aucun cas être jugé 
coupable de n'avoir pas écrit ou dessiné 
ce que 
tu aurais voulu voir ou entendre. » 

Bien cordialement, 
– La Direction – 

 














 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


































 

 

 

 

 

 

 


 

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(En application cutanée, trois fois par jour. 
Protège l’individu des névroses collectives et sociétales. 
Puissant analeptique, riche en fer et en potassium.)